«VARIATIONS»
En constante mutation, toujours libre de ses choix artistiques son univers artistique évolue, devient plus complexe pour s’installer et trouver des espaces en quelques traits, jeux de surfaces et taches. Certains de ses tableaux font une fois de plus appel à des matériaux simples comme des morceaux de bois, des bouts de tis- sus translucides. Ses compositions se dépouillent pour n’exprimer plus qu’une tension entre une forme quasi géométrique et une gestuelle dynamique qui deviennent prédominantes.
Les techniques s’agrègent jusqu’à former une épaisseur, parfois une transparence. Certains de ses tableaux s’expriment en quelques gestes dans une quasi-monochromie. Se laissant porter par une certaine irrationa- lité anarchique de l’art, son travail s’inscrit dans une constante recherche de nouvelles proportions et d’une expression esthétique de plus en plus personnelle. Le jeu subtil d’équilibre entre le trait, la surface, la couleur et la matière reste cependant les éléments récurrents de l’ensemble de son travail.
L’ARTISTE ET SON UNIVERS
« Je crée mon propre univers artistique qui évolue jusqu’à ce qu’il se trouve en résonnance avec mon ressenti et ma perception. Une trouvaille opportuniste, un hasard fait souvent toute la différence entre le banal et la complexité de l’expression d’une idée. Parfois un bout de bois, du tissu, que je sublime en leur donnant un rôle souvent prépondérant dans ma composition. Je considère qu’une œuvre est terminée lorsqu’elle me répond et que je suis, pour un instant, en osmose avec elle. C’est l’idée du passage, des degrés ou des empreintes qui reviennent aussi bien dans ma production figurative qu’abstraite.
Qui sait lire un tableau sait aussi trouver sa propre histoire, peut-être très éloignée de la mienne. On se re- trouve quelque part sur une couleur, une proportion, un ensemble qui joue le rôle de reflet, un peu comme le
neutron qui se partage et interagit dans des réalités différentes.
«Variations», s’accompagne d’une série de photogra- phies, travaillées comme des tableaux et imprimées sur canevas. Cette série de photos revisitée dans une logique de composition picturale se décline du figura- tif à l’abstraction. La photographie, l’art de percevoir l’instant, de le retravailler comme un tableau permet de visualiser des thèmes souvent impalpables dont s’imprègnent parfois nos sens : l’éclat de la lumière, la mémoire d’un lieu, d’une figure. C’est aussi retrouver un moment de la mémoire.
Arrêter le temps pour le reconstruire différemment, visualiser le souffle, le vent, des empreintes ou reconstruire une géométrie de la lumière pour tenter de rendre visible l’invisible.
Cette dernière exposition présente un travail qui n’est ni un aboutissement ni une synthèse de mes périodes précédentes, mais des « Variations » sur des sentiments, des envies, des recherches esthétiques et surtout le plaisir de réaliser une composition et de réorganiser constamment mon univers.
Je crois avoir gardé ma capacité de rêveur. Le travail créatif m’apprend la maîtrise du geste et m’oblige à me confronter avec moi-même; la recherche artistique me calme et me grise en même temps ». Dans un monde qui semble tourner sur son axe, les tableaux, les prises de vue, les recompositions sont des fenêtres qui s’ouvrent sur des horizons imaginaires.
MARDI 12 à 17h - PRESENTATION DU ROMAN HISTORIQUE
"Nous ne retournerons plus à Sashalom"
En présence de son auteur, Christian Campiche.
Trois jeunes femmes, trois destins très différents dans la Hongrie de la fin de la guerre et du début de la guerre froide. L’histoire d’une profonde amitié cimentée autour du destin tragique d’un jeune pianiste virtuose hongrois qui sacrifie sa carrière à son engagement patriotique. Le rôle obscur de certaines éminences du Vatican dans le grand jeu de l’espionnage mondial. Nous ne retournerons plus à Sashalom est un roman historique qui jette un éclairage poignant sur des personnages héroïques dont beaucoup ont réellement existé, à l’instar de la supérieure helvétique de l’école du Sacré-Coeur à Budapest (en photo ci-dessous, prise dans les années 40), Hildegard Gutzwiller.
Fuyant à la fois les nazis et les soudards de l’Armée rouge à la fin de la guerre, Agota, étudiante dans une ville de province magyarophone, se réfugie au couvent du Sacré- Coeur à Budapest où
250 personnes, dont beaucoup de Juifs, s’entassent dans les caves.
Elle se lie d’amitié avec deux autres jeunes Hongroises, Maria et Mitzi. Protégées par leur bonne fée Hilda, la supérieure helvétique, elles survivront aux terribles bombardements de 1945. Les sombres années du stalinisme les séparent. Dans le contexte des violences et déportations que subissent des dizaines de milliers de victimes du régime dictatorial imposé par Moscou, Maria reste en Hongrie, Mitzi et Agota émigrent. Le drame atteint son paroxysme lors de la révolution de 1956, point d’orgue du récit. Devenues les épouses de diplomates occidentaux, Mitzi et Agota tentent de mobiliser les chancelleries pour obtenir la libération de leur protégé, le pianiste Pali Fogas, prisonnier des geôles du tyran Rakosi. Leur action s’exerce parallèlement aux démarches qu’elles entreprennent en faveur du cardinal primat de Hongrie et de soeur Hilda, persécutés à l’instar de milliers de religieux et de prêtres. Avec, en filigrane, les conséquences désastreuses du traité de Trianon de 1920 qui a abouti au démem- brement de la Hongrie, le récit se déroule entre Budapest, Berne et Lisbonne, trois capitales noyautées par les services secrets.
L’AUTEUR
Christian Campiche est né en 1948 à Budapest. Journaliste et écrivain suisse, il a publié plusieurs essais (dont «Le Nègre de la Rose», et “Le krach mondial”, éditions de L’Hèbe, 2004 et 2008) et un roman, «Montbo- von», réédité aux éditions de L’Aire en 2018.
Lien sur la biographie wikipedia de l’auteur: https://fr.wikipedia.org/wiki/Christian_Campiche Christian Campiche, Petit-Chêne 25 CH-1003 Lausanne +41 (0) 79 670 62 64 / christian.campiche@bluewin.ch